La légende du colibri : une légende amérindienne !
Voici la légende du colibri telle que la raconte Pierre Rahbi :
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
La morale de la légende du colibri
Que nous apprend cette légende ?
Plutôt que de ne rien faire face aux problèmes environnementaux, sociaux ou économiques actuels parce que l’on se sent impuissant ou que l’on pense que la solution doit venir des autres, on peut agir avec ses compétences, à son échelle… Et même si pris isolément nos actes semblent dérisoires, c’est grâce à la somme des colibris que les choses changent. Cette légende peut aussi se rapprocher de cette citation de Gandhi :
Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.
Alors certes, on entend régulièrement que les colibris pèsent peu dans la réduction des impacts environnementaux. Cependant, si ces efforts peuvent être insuffisant, ils sont pour nous bien nécessaires. Il nous semble que la sobriété est le chemin indispensable pour questionner notre vie et nos impacts. C’est ces petits pas de colibri qui nous emmènent ensuite vers plus d’autonomie, puis de coopération. Et c’est là qu’on peut faire levier tou·tes ensemble.
Comment être un colibri ?
Être un colibri, c’est donc faire sa part et cela peut commencer par de toutes petites actions quotidiennes :
- Trier ses déchets,
- Acheter local et de saison,
- Manger moins de viande,
- Mieux se déplacer,
- Faire sa lessive maison,
- … et plein d’autres actions !
D’ailleurs, nous avons fait une infographie illustrant le top 10 des actions quotidiennes qui réduisent le plus notre impact carbone. Que vous soyez au début de votre démarche de transition ou déjà bien avancé·e, inspirez-vous de ces 10 actions et partagez la pour faire levier. Vous verrez que nos petites actions individuelles ne sont pas si dérisoire.
Le mouvement des colibris
Colibris, c’est aussi une association créée en 2007 sous l’impulsion de Pierre Rabhi. L’association s’est donnée 3 missions pour amplifier la transition de la société.
- Inspirer : faire connaître les initiatives écologiques et citoyennes
- Relier : faire se rencontrer les porteurs d’initiatives à travers des groupes locaux
- Soutenir : apporter des compétences aux initiatives
Plus d’infos ici : http://www.colibris-lemouvement.org/colibris/notre-mission
19 Remarques, conseils ou idées
Je le désir sincère de faire ma part
En reprenant ce conte amérindien, Pierre Rahbi tronque la fin.
Le colibri finit par mourir d’épuisement.
Moralité, l’action individuelle est insuffisante. L’action collective et politique sont incontournables.
Voir le Media sur YouTube invitant un journaliste ayant fait un travail d’investigation sur Pierre Rahbi cet été 2018 dans le Monde Diplomatique
Vous avez le tour d’encourager le monde (sarcasme)
Bonjour, effectivement à la fin le colibri meurt d’épuisement. J’ai fait et je fais encore ma part et en suis psychiquement épuisée dans ma lutte.
Lorsque « l’épuisement roule burn-out » est arrivé, je me suis éteinte. Alors, amis et collègues, autres m’ont soutenus… Désormais, je sais que cette petite goutte a porté des fruits. Car, nous avons décidé d’agir… Je ne m’attendais pas que c’était à travers mes actions, que l’on me soutenait mais aussi à travers mes luttes…
Je suis donc fière d’avoir été un petit « colibri », même si ma forêt a brûlé, les collègues et amis m’ont été à me relever et désormais, participe à faire de sorte que cette forêt brûlé, se renouvelle… D’ailleurs, ils m’appellent ainsi désormais.
fredkrisae
Bonjour, aujourd’hui j’ai nommé la légende du colibris via votre site.
Pipeau le lutin, dont je suis l’auteur apporte a sa façon sa goute d’eau en expliquant aux enfants comment prendre soins de la nature.
Retrouvez nous sur Pipeau le lutin via Facebook
Merci pour votre bienveillance 🙂
D’après les psychologues, la première étape est de sortie du déni. Visiblement vous ne l’avez pas encore franchie, mais rassurez-vous, certains ne franchiront jamais cette étape bien que les preuves scientifiques s’accumulent. C’est tellement plus simple de ne pas remettre son mode de vie en question…
Si chaque être humain cessait de se croire « le nombril du monde » tout pourrait changer pour le mieux 🤞😉💫
la fable du colibri, personne n’a LA version…J’en ai une: le colibri, malgré que son geste ne serve à rien, le fait, ostensiblement. Ainsi, remarqué de tous, le colibri nourrit son égo: on se souviendra de lui, l’image retenue sera celle d’un être exemplaire, devenant une icône culturelle, et devient immortel. Il est aussi assuré de ne pas être rejeté de sa communauté, et mieux, il sera reconnu comme responsable, utile pour la société, il a sa place…Ouf….Il ne sera plus jamais seul.
Avec son auréole de sainteté, il donnera ses leçons, on viendra le voir pour avoir des conseils, il écrira un livre, deviendra une égérie, proposera des séminaires, des stages, mettra au point une philosophie de vie et on l’appellera « maître »…Il sèmera de l’illusion et de fausses espoirs dans le terreau de la peur et de l’ignorance des autres, cultivera sa notoriété, lui qui , en fait, n’a rien fait si ce n’est qu’être utile à lui-même…Sans aucunes mauvaises intentions, car en toute inconscience et ignorance de son égo qui le mène par le bout du bec.
Le « vrai » sage sait qu’il ne l’est pas car il a conscience de ce qu’il ignore
Toute ressemblance avec des personnages publics de bonnes et belles réputations n’est pas fortuite…
Et parfois l’action d’un seul être peut changer la face du monde….
a la fin la forêt brule et le colibris meurt exténuer car les incendies on été faite par une sale race d’humain dégénérer , desquels le colibris , impuissant , ne pu arrêté la cause des incendies .
moralité ne soyer pas un colibris , soyer un gardien , éliminons les pyromanes.
A mon humble avis, la meilleure façon de réussir c’est d’être créatif et avoir des objectifs fixés au préalable.
J’ai une autre suite de la légende: le Colibri meurt ou pas, mais les autres animaux ont été pris de conscience et se sont dit faisons nous aussi, et cela s’est fait, tous ensemble comme une contamination de bon sens. l’incendie a été ravageur mais a été éteint
A la lecture de cette légende du petit colibri, on voit bien la nécessaire utilité de la complémentarité des différences avec l’unité dans la diversité.
magnifique! rappel bravo !
la legende du colibri.. 🌳👍🏻🌳 applicable à tout domaine…
meilleures salutations
L’Eléphant au Colibri : « Ce que tu fais est ridicule ! Toi qui a des ailes pour aller haut dis moi plutôt où est l’incendie et où est la rivière ! »
La pauvreté n’est pas que financière pour trop de gens elle est aussi intellectuelle.
La pauvreté n’est pas que financière pour trop de gens elle est aussi intellectuelle.
Imaginons que les colibris veuillent éteindre un feu de forêt, par exemple… A Gonfaron, ce si joli village du Var. Pour se faire, 80 groupes de 4 CCF ont été mobilisés, 14000 litres d’eau par groupe vidés en 12 minutes à chaque fois. Considérons que les colibris ont un retardant peu polluant et très efficace (oui, je sais, c’est une fiction) et ont mis deux heures à éteindre l’incendie. Sont beaucoup plus forts que les sapeurs pompiers du Var, les petits oiseaux.
Je sors la machine à calculer. 14000×80 toutes les 12′ pendant deux heures soit 11 200 000 litres d’eau environ, soit 11 200 000 000 grammes d’eau nécessaires au total. Imaginons que chaque colibri qui pèse 2 grammes porte l’équivalent de son poids en eau, toujours très forts les petits oiseaux. Imaginons encore que très organisés, nos volatiles fassent des rondes où des vagues ravitaillent pendant que d’autres travaillent, diminuant le besoin en colibris à l’équivalent de 4 CCF par groupe sur le front de feu, soit environ 1 120 000 000 grammes d’eau au total, soit 560 000 000 colibris nécessaires. Cinq cent soixante milliards de colibris pour éteindre un feu de dimensions modestes, j’imagine que c’est bien plus que la population totale de Trochilidae dans le monde.
Bon, ce n’est donc pas pour éteindre l’incendie que les colibris participent. Alors pourquoi ? C’est symbolique, pour « faire leur part ». Ah, oui, dans un monde où tous les autres animaux, et notamment les plus gros, participent à sauver la forêt. Sauf que dans notre joli patriarcat néolibéral, les plus gros animaux n’ont de cesse que d’arroser le feu de pétrole pour qu’il grandisse. Pauvres colibris.
Bon, ce n’est donc pas pour éteindre l’incendie que les colibris participent, ni même dans l’espoir de faire quelque chose qui puisse significativement contribuer à éteindre l’incendie, même de façon symbolique. Alors pourquoi ? Pour se donner bonne conscience. Voilà, c’est tout. Pour se donner bonne conscience. Et parce qu’il est si difficile pour nous tous les colibris de nous défendre contre notre oppresseur, celui qui nous explique que si nous n’obéissons pas, demain sera encore pire que ce qu’il sera si nous obéissons.
Ne confondons pas le message un peu new age niaiseux teinté de retour à la terre facon Petain de M. Rabhi et celui des authentiques écologistes, ceux de l’écologie profonde.