Le perf’addictomètre

le perf'addictomètre ou comment évaluer son addiction à la performance

Qu’est-ce que la performance ?

Si l’on cherche dans le Larousse, on voit que quand on parle de performance, il est question de chevaux, d’athlètes ou encore de machines… On sent déjà les problèmes venir si on adopte la performance en tant qu’être humain dans notre vie de tous les jours !

Si l’on s’en tient aux déclinaisons des travaux d’Olivier Hamant, la performance peut être définie comme la somme de l’efficacité (atteindre son objectif) et de l’efficience (avec le moins de moyens possibles).

Pourquoi la performance permanente est un problème

Mais alors, c’est pas bien de chercher à être performant·e ? La réponse est plus subtile qu’il n’y parait.

À l’échelle individuelle

Comme on l’illustre dans notre infographie, c’est plus la performance permanente qui est problématique. En gros, être performant·e, c’est être à fond ! Et être à fond tout le temps, c’est très fatigant… et difficilement tenable pour une personne. On a d’ailleurs repris un exemple parlant, souvent cité par Olivier Hamant : l’état de fièvre, un moment où notre système immunitaire est plus performant, mais un état dangereux si on y reste. Dans nos vies de tous les jours, ça serait un moment de surcharge, qui pourrait finir en burn out si ça dure.

À l’échelle collective

Malgré ça, la société actuelle a fait de la performance et de sa recherche un véritable culte. Les KPI – indicateurs de performance utilisés aujourd’hui – dirigent les entreprises et induisent les décisions prises. Cette quête presque mathématique de la performance prend peu en compte les humains : management toxique, mal-être, burn out, accidents du travail… sont courants de nos jours. Cette recherche de performance permanente explique aussi le dépassement des limites planétaires dont nous parlions le mois dernier.

Voilà un tableau rapide qui nous invite à questionner cette performance, et c’est là que le perf’addictomètre entre en jeu !

Testez votre addiction à la performance avec le perf’addictomètre

C’est de ce constat qu’est partie l’idée de se questionner sur notre rapport à la performance ! Nous avons découvert le perf’addictomètre lors d’une formation à la Robustesse (voir notre infographie sur la Robustesse) que nous avons suivie au printemps 2025. Nous animerons d’ailleurs ce format à Lyon dès l’automne prochain (contactez-nous si ça vous intéresse).

Cet outil d’auto-évaluation se base sur l’évaluation de l’addiction selon la classification DSM 5. Nous avons bien aimé ce test appliqué à la performance. Nous avons donc essayé d’en faire une version plus imagée et accessible, avec cette infographie.

L’idée n’est pas de stigmatiser la performance mais bien de la questionner et de voir qu’elle s’infiltre partout dans notre quotidien et notre manière de faire.

Quelles solutions face à la performance ?

Alors, que faire une fois qu’on s’est aperçu·es de cela ? L’idée est d’accepter – voire de revendiquer – la performance, mais seulement à des moments choisis 🙂 Quelques pistes pour se sevrer :

Partagez vos idées en commentaires.

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Commentaires

Une réponse à “Le perf’addictomètre”

  1. Merci de continuer à nous faire prendre du recul sur notre manière d’appréhender le monde.
    C’est dur de ne rien faire, de ne pas toujours être à fond, mais quand on y arrive, quelle satisfaction 🙂
    C’est dur aussi d’accepter que les autres ne cherchent pas la performance comme on le fait…
    J’ai parfois l’impression que c’est une question de génération, ou d’époque, mais est-ce le cas ? Est-ce qu’il n’y a pas une réaction en cours, pour éviter de tomber dans le piège de l’addiction à la performance ? qui conduirait au risque inverse de ne plus se sentir engagé par un horaire, des tâches, des délais … à respecter ?

    Bonnes vacances à vous aussi les ecolohumanistes ! sans performance autre que de bien en profiter 🙂

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