
RTT : réduction du temps de travail, une économie au service de l’humain !
Revenons un instant à la place de l’économie dans notre toute première infographie. Nous y définissions l’écologie humaniste. Pour nous, il existe une hiérarchie dans le triptyque économie, social et environnement du développement durable :
- l’environnement est la nécessité – c’est notre maison commune
- le social ou plutôt l’humain est l’objectif – c’est nous
- l’économie est un moyen – du grec ancien oikonomía, qui signifie administration du foyer
Ainsi, revenons au sens premier du mot économie. Si on se place à l’échelle d’une maison, l’économie est en fait l’ensemble des tâches à effectuer pour son bon fonctionnement. Faire les courses, faire à manger, faire la vaisselle, assurer l’entretien, faire le ménage…
À l’échelle d’une maison, lorsque ces tâches sont automatisées (lave-vaisselle, aspirateur autonome…) ou effectuées, on est plutôt content. On passe alors à d’autres activités, plus épanouissantes 🙂 . À l’échelle de l’économie globale, lorsque les tâches sont automatisées (robots, numérisation…) ou effectuées, on est plutôt pas content. Cela crée du chômage et de la précarité :-(.
Le chômage à l’échelle d’un foyer n’est pas un problème. Il correspond simplement au temps libre une fois les tâches effectuées. Le chômage à l’échelle de la société est un problème pour au moins deux raisons :
- l’emploi (taches effectuées contre rémunération) est la source principale de rémunération
- l’emploi est très mal réparti entre celleux qui travaillent trop (burn-out, …) et celleux qui ne travaillent pas (chômage, précarité …)
Face à ces deux constats, deux solutions complémentaires à nos yeux :
- la mise en place d’un revenu universel pour remettre en cause la centralité de l’emploi
- une politique de réduction du temps de travail pour mieux répartir les tâches à effectuer dans la société
Travailler moins pour travailler tous·tes ?
Petite conclusion bonus
Lorsque l’on parle de RTT (Réduction du Temps de Travail), on entend donc souvent qu’il faudrait que celleux qui travaillent (les insideurs dans le vocabulaire technique) travaillent moins pour que celleux qui ne travaillent pas (les outsideurs) puissent travailler. Travailler moins pour travailler tous·tes.
Nous proposons de renverser le problème. Continuons avec l’exemple du foyer. En effet, à la maison, si une personne travaille trop, on aura plutôt tendance à partager les taches pour que la première puisse aussi avoir du temps libre. Travailler tous·tes pour travailler moins 😉
RTT en vidéo
Merci à Dominique Rongvaux qui nous a grandement inspiré pour cette infographie. Son spectacle illustre parfaitement notre propos et l’absurdité de la course au productivisme.
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